Le millet est une céréale vivrière à très petites graines, cultivée principalement dans les zones sèches, notamment en Afrique et en Asie. Il a la particularité d’être moins exigeant et plus rustique que le sorgho commun. Il s’adapte très bien aux zones tempérées ou tropicales sèches où la saison des pluies est brève. Très cultivé en Afrique et entrant dans la consommation humaine, comment se pratique cette culture ?
Le millet a une période de végétation courte : environ 100 jours de végétation. Il est peu gourmand en intrants, peu de maladies et ravageurs s’attaquent à la plante. La plante a la particularité de se prêter bien comme culture de fin de rotation. Toutefois, il faut éviter de cultiver le millet sur la même parcelle avec le maïs car ces deux plantes ont une même flore adventice. Il faut choisir une parcelle bien propre avant l’implantation du millet pour éviter la concurrence avec les adventices.
Le millet aime les sols légers à mi-lourds (il n’aime pas les sols lourds); ne supporte pas les tassements du sol (il convient de labourer en sol tassé) ; encore moins les zones avec eau stagnante et les couches hydromorphes (à cause de son réseau racinaire horizontal);
Semis du millet
Interligne : 10-25 cm ou 16-25 cm si un sarclage est prévu. Ne pas dépasser 25 cm (sinon développement de talles supplémentaires tardives et problèmes de maturité).
Période de semis : Fin avril à fin mai (comme le maïs)
Profondeur de semis : Profondeur : 1,5 à 2 cm (3-4 cm en condition de sol sec).
Densité de semis : 500 grains/m2 (40-50 kg / ha).
Désherbage du millet
Le millet est faiblement concurrentiel jusqu’au stade de 5 feuilles (hauteur ~ 10 cm). Il pousse rapidement après. Il faut faire particulièrement attention aux mauvaises herbes, et éviter les parcelles trop infestées de millets, et en particulier le panic pied-de-coq. Il est recommandé de faire 1 à 2 faux semis, avant la culture.
Fertilisation du millet
Besoins / ha : 60-80 kg N ; 60 kg P2 O5 et 90 kg K2 O. Le millet est une culture extensive. Une dose d’azote supérieure à 90 N engendre un effet négatif sur le rendement et complique la récolte (reste vert). Diminuer les apports dans les sols avec forte minéralisation. L’apport en azote doit être de 40 à 60 N / ha. Du compost ou du fumier peuvent être apportés dans le champ.
Maladies et ravageurs du millet
Le millet peut être attaqué par le mildiou (lèpre du mil) ou le charbon (Ergot du mil). Quant aux ravageurs, les oiseaux peuvent causer des pertes à la récolte. Des dégâts sont aussi possibles avec la pyrale du maïs, de limaces (parcelles proches d’une prairie, conditions humides). Les mouches du semis, vers fil-de-fer ou larves du hanneton sont aussi de possibles ravageurs du millet.
Récolte du millet
Le choix du moment de récolte est toujours délicat. Il faut battre un épi dans le creux de la main et si les grains se détachent et tombent facilement, la culture peut être récoltée. Mi-août mi-septembre selon les variétés et les conditions climatiques du lieu. La récolte doit en règle générale être séchée à 13 % pour être stockée. Les repousses ne posent pas de problème particulier. Après la récolte, laisser les graines germer et faire un déchaumage.
#Mil