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Bonnet Aurélien

COMMENT IDENTIFIER LES PARCELLES À FORT RISQUE D’ERGOT SUR LE BLÉ ?

La période propice pour estimer le risque ergot dans les parcelles, est celle des récoltes. Cela tombe bien, c’est bientôt la période. Des grilles dédiées servent à les estimer. Cette évaluation est donc indispensable, dans la mesure où un nouveau règlement entrera bientôt en vigueur, et entrainera une réduction de la teneur maximale réglementaire pour les sclérotes d’ergot dans les grains. Avant de penser à la gestion du risque d’ergot, il faut en premier se demander comment identifier le risque dans les parcelles de céréales ?





Des grilles de risque pour évaluer le niveau d'infestation de la parcelle



Le printemps 2021 et ses conditions climatiques ont été favorables à l’installation d’ergot dans les épis. Vu également les cas signalés au cours de la campagne précédente, on peut donc supposer que l’inoculum pourrait être encore présent dans certaines parcelles. De plus, la gestion des graminées comme les vulpins ou les ray-grass n’est pas totale. Rappelons que ces adventices présentes en culture sont sources de relais et de propagation de l’ergot et qu’un désherbage efficace permet de diminuer de 20 % les niveaux de contamination.



Afin d’évaluer le risque d’ergot dans les parcelles de céréales, une grille a été finalisée dernièrement. Retrouvez sur Arvalis, la grille de blé tendre et dur < https://www.arvalis-infos.fr/reperer-les-parcelles-de-ble-a-risque-ergot- @/view-35173-arvarticle.html?lang=fr > et celle spécifique au seigle < https://www.arvalis-infos.fr/discriminer-les-parcelles-de-seigle-a-risque-ergot- @/view-35204-arvarticle.html?lang=fr >. Elle intègre différents facteurs de risque, tenant compte du contexte climatique et local. Ces grilles permettent d’identifier les parcelles les plus à risque ergot afin de prendre les mesures appropriées, et sont assorties de recommandations. Si le risque d'ergot est très fort, il faudra modifier le système de culture.





Comment identifier les sclérotes d’ergot



Les sclérotes de blé, de seigle et plus généralement de céréales ressemblent le plus souvent à des crottes de rats. Pour les distinguer, les sclérotes sont facilement sécables et présentent un parenchyme blanc à l’intérieur. Les plus gros peuvent prendre une forme de «massue» et atteindre 5 cm. Les plus petits correspondent à des microsclérotes adhérant au grain qui passent le plus souvent inaperçus. Les sclérotes constituent la forme de conservation du champignon. La conservation de l’ergot dans le sol ou dans les semences est assurée par des sclérotes. Lorsque les conditions sont favorables (en avril généralement), ces structures de conservation, faiblement enfouies, germent et émettent un stroma, sorte de tête à périthèces supportée par un pédicelle. À maturité, ces périthèces éjectent des ascospores dispersées par le vent à plus ou moins grande distance. Le champignon présente une faible spécificité d’hôte et s’installe alors (au stade floraison) sur les jeunes ovaires des graminées sauvages ou adventices alentours (vulpin, ray-grass… parfois directement sur les céréales). Il produit après infection un miellat, source de contamination secondaire par «splashing» des céréales alors en fleurs, présentes dans l’environnement immédiat. Le transport de cet inoculum secondaire peut également être assuré par des insectes.



Les sclérotes formés par Claviceps purpurea contiennent des toxines de la famille des alcaloïdes. Toxiques pour l’homme et pour les animaux, elles sont soupçonnées de provoquer des hallucinations et des gangrènes. La gestion du risque ergot passe par une évaluation de l’importance de la contamination du grain, afin de respecter les limites réglementaires. Dans le cas de parcelles fortement contaminées, il est nécessaire de tenir compte de ce risque dans la stratégie de récolte et d’allotement et de nettoyage. (Source : haute-loire-paysanne)



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Source image : aveniragricole


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