L’agriculture sur brûlis ( l'agriculture sur abattis-brûlis ou l’agriculture itinérante sur brûlis) est la forme la plus fréquente d'agriculture itinérante. En effet, c’est une technique qui englobe tout système agraire dans lequel les champs sont défrichés par le feu avant d’être cultivés d’une manière discontinue. C’est l’un des plus anciens systèmes agraires qui a fait ses preuves et continue d’être mis en application. Cependant, son impact sur l’environnement et la durabilité du sol sont sujets à débat.
L’AGRICULTURE SUR BRÛLIS, UNE TECHNIQUE DE TRANSFERT DE FERTILITÉ AU SOL
Le système de culture itinérante sur brûlis implique des périodes de jachère plus longues que la durée de mise en culture qui dépasse rarement 3 années
Cette forme de culture itinérante est généralement pratiquée dans les régions forestières ; particulièrement en zones forêts tropicales.
Ainsi, dans les zones intertropicales, la culture sur brûlis constitue une bonne adaptation aux conditions climatiques et pédologiques de la forêt humide. Elle est une réponse aux difficultés d'établissement d'un agro-écosystème dans la forêt tropicale
Le brûlis provoque une restitution de nutriments minéraux de la biomasse au sol, qui servira aux cultures. Le réchauffement du sol, provoqué par le soleil et par le travail du sol, provoque également une importante minéralisation de la matière organique accumulée dans le sol par la forêt.
Alors, en abattant la forêt et brûlant les arbres tombés et la litière ; l'agriculteur itinérant utilise un apport artificiel d'énergie qui élimine les espèces concurrentes et concentre les nutriments. Ceci, pour diriger, pendant un bref laps de temps, le flux énergétique vers les cultures vivrières. En parallèle, c’est aussi un moyen de nettoyage qui exige moins de travail et d’outils que le défrichage à la main. En dépit des critiques à l’endroit de la technique ; il est important de signaler que celle-ci fonctionne quand la densité de population est faible.
L’AGRICULTURE SUR BRÛLIS, UNE TECHNIQUE CRITIQUÉE
La pression démographique est le plus grand des facteurs qui réduisent aujourd’hui la technique de l’agriculture sur brûlis en un phénomène dégradant. Effectivement, l’explosion démographique pousse les exploitants à réduire le temps de jachère afin de produire pour répondre aux besoins. Concrètement, après trois ou quatre années de culture ; les sols sont épuisés et l'agriculteur est obligé de déboiser une autre zone.
Or, ces pratiques exigent un minimum de quatre décennies entre deux défriches consécutives ; pour permettre à la forêt de se régénérer.
Mais à présent, il arrive que la même parcelle soit défrichée après seulement une dizaine d'années ; ce qui s'oppose à toute régénération de la forêt. C’est ainsi que la pratique participe activement à la destruction des forêts avec les conséquences qui s'ensuivent. Une grande partie des gaz à effet de serre émis dans l'atmosphère est issue des activités agricoles et forestières. Alors, il faut trouver les moyens de gérer différemment l'agriculture ; afin d'accroître le stockage du carbone dans les sols. Ceci permettra de limiter les émissions de gaz qui contribuent au réchauffement global de l'atmosphère.
En outre, l’utilisation abusive des sols avec une réduction drastique de la période de jachère est un facteur qui entraîne une dégradation durable des terres.
Enfin, La culture sur brûlis gaspille les ressources et se traduit par une dégradation de l'environnement. Mais, on peut dire que l'agriculture itinérante sur brûlis semble être la méthode la plus efficace pour s'accommoder des réalités écologiques de la forêt tropicale ; nul été l’accroissement de la démographie. Un sujet qui amène à porter un intérêt sur l’agriculture urbaine.
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