Le séchage et le stockage font partie des opérations post-récolte ; mais comme dans toutes les autres cultures, ces deux étapes impactent directement la conservation du riz. La conduite à tenir pour mener à bien ces opérations restent les mêmes ; tout de même, la vulgarisation de celle-ci doit être permanente.
Le séchage, indispensable dans la conservation du riz
C’est l’une des opérations essentielles. En ce qui concerne la qualité du stockage du paddy et du riz moulu, cette opération a un impact capital. Il est réalisé dans le but de diminuer la teneur en eau de 14 à 12% en fonction de la durée de stockage envisagée. Une humidité élevée du paddy favorise la croissance de moisissures affectant ainsi la qualité du riz moulu. Il existe plusieurs méthodes de séchage dont celle du soleil, qui est la plus fréquente.
En effet, après la récolte du riz, il est procédé au séchage de celui-ci. L'opération se fait directement au soleil sur une bâche ou un plancher en béton ; pendant environ deux ou trois jours jusqu’à ce que la teneur en humidité requise ne soit atteinte. Lors du séchage, il faudra remuer de temps en temps l'étalage. Si l’agriculteur n’a pas de AW-mètre pour mesurer l’humidité, l’on propose de tester le riz en pressant les grains entre les dents. Alors, si les grains sont difficiles à écraser entre les dents, c’est que les grains en général sont suffisamment secs.
Le stockage, la charnière pour une bonne conservation du riz
Comme pour tous produits agricoles, le stockage du riz est une opération délicate qui détermine la qualité de la conservation. C'est un aspect important des opérations de post-récolte. Effectivement, si la production n’est pas stockée dans de bonnes conditions ; il s'en suit des dommages causés par les insectes et les rongeurs et éventuellement attaquée par les moisissures. Le stockage est souvent la cause principale de la dépréciation de la qualité du paddy récolté.
Ainsi, les défis sont les suivant : choisir une bonne structure de stockage qui pourra préserver la viabilité et le pouvoir germinatif lorsqu’il s’agit de semences ; préserver la qualité du paddy destiné à l’usinage ; éviter les pertes dues aux maladies, insectes et rats ; éviter des cas de moisissure.
Alors, pour atteindre ces objectifs ; le riz paddy est emballé dans des sacs de 50 ou 100 kg. Ceux-ci sont placés sur des palettes et stockés dans des entrepôts. En outre, le stockage se fait souvent en vrac dans des entrepôts ou des silos. Il est indispensable que la structure de stockage soit bien aérée avec des fenêtres qui font face au nord et au sud (pour éviter la pénétration de la lumière solaire). Pour un bon stockage du paddy pour la mouture et pour l’étuvage, il est nécessaire que: l’entrepôt soit propre et désinfecté avant l’introduction du paddy ; le paddy soit étalé sur des palettes propres; stocké à une distance de 50 cm du mur, et de 50 cm à 1 m du toit, avec 50 cm entre les palettes et à 1m du passage.
La mise en œuvre de bonnes pratiques dans les opérations post-récolte et précisément en ce qui concerne la conservation du riz, s'impose à tout agriculteur. Le stockage en particulier est souvent négligé par les producteurs ; or celui-ci est la plupart des fois la cause principale de la dépréciation du paddy récolté.
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