L’année 2020 après un hiver doux, a été caractérisée par l’arrivée massive et précoce de pucerons verts dans la majorité des régions betteravières. La lutte contre le virus de la jaunisse virale de la betterave (BYV) est donc d’actualité, surtout en ces temps marqués par la pandémie de covid 19. Il ne faut en aucun cas lâcher la surveillance. Quels sont les moyens de lutte disponibles de nos jours ?
La lutte préventive contre BYV
La betterave est le premier réservoir des virus de la jaunisse. Il est donc nécessaire de retirer tous les résidus de récolte (betteraves traînantes, cordons de déterrage). Cela permettra d’éviter de nouvelles sources d'infection dues aux repousses foliaires. Il faut également gérer les adventices dans sa parcelle et en bordure de champ. C’est important car plusieurs espèces sont hôtes de pucerons vecteurs des virus de la jaunisse. La lutte contre le virus BYV passe donc par le contrôle des populations de pucerons vecteurs dans les champs.
L’agriculteur possède trois techniques de lutte contre BYV. La première technique concerne la lutte préventive à travers l’utilisation de graines traitées avec un insecticide systémique dans l’enrobage. A priori c’est une technique qui présente les meilleurs résultats de rémanence et d’efficacité. En second, l’agriculteur a accès à la lutte préventive par l'application d’insecticides micro-granulés à longue rémanence, lors du semis. Cette technique est adaptée à la lutte BYV contre les pucerons vecteurs. En dernier, il y a le recours à la lutte curative par des pulvérisations à base de produits aphicides. Le traitement aphicide perd de sa rentabilité s'il s'effectue trop tard, soit plus de 8 à 10 jours après l'avertissement.
Les facteurs favorables au virus de la jaunisse
Un hiver doux suivi d'un printemps chaud et sec favorise l’extension du virus. La présence d’un semis tardif favorise le développement BYV ; surtout dans les zones maritimes. Les plantes hôtes de ce virus sont : betterave, épinard, séneçon, mouron, arroche, coquelicot, capselle, chénopode, véronique, renouée, amarante.
Les facteurs favorables au virus de la jaunisse
Un hiver doux suivi d'un printemps chaud et sec favorise l’extension du virus. La présence d’un semis tardif favorise également son développement ; surtout dans les zones maritimes. Les plantes hôtes de ce virus sont : betterave, épinard, séneçon, mouron, arroche, coquelicot, capselle, chénopode, véronique, renouée, amarante.
Les insecticides disponibles pour lutter contre les pucerons
Le Teppeki (50 % de Flonicamide) est un insecticide homologué depuis le 21 décembre 2018 avec les conditions d’emploi suivantes : une application par an à partir du stade 6 feuilles vraies ; dose d’homologation de 0.14 kg/ha ; mélange possible avec les herbicides ; efficace uniquement sur pucerons ; ajouter 1 litre d’huile selon la réglementation ; rémanence de 2 semaines minimum. Le Movento (Spirotétramate à 100 g/l) a obtenu une AMM dérogatoire de 120 jours pour une utilisation en 2020 avec les conditions d’emploi suivantes : dose d’homologation de 0.45 l/ha ; efficace uniquement sur pucerons ; ne pas utiliser en mélange car risque de baisse d'efficacité ; 2 applications par an (intervalle minimum de 14 jours) à partir du stade 2 feuilles jusqu'à couverture des betteraves ; rémanence de 2 semaines minimum.
Dans de nombreuses régions en France, les betteraves issues de semences non enrobées d'insecticide sont atteintes de jaunisse, en raison d'un puceron vert vecteur de la maladie qui affaiblit les plantes. Face à cette problématique, le ministère de l'agriculture propose d'autoriser à nouveau l'utilisation d'un néonicotinoïde. A cause de substances néfastes pour les abeilles, cette substance est donc interdite depuis 2018 à l'échelle européenne . Il s'agirait d'une dérogation temporaire : trois ans maximum, pour permettre aux chercheurs de développer des plantes résistantes aux pucerons.
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Source image : researchgate
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