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Traore Phénix Mensah

LES ÉTAPES AGRONOMIQUES DE LA PRODUCTION DU VOANDZOU



En Afrique, le voandzou (pois de terre ou pois bambara) se cultive généralement sur de petites parcelles de façon traditionnelle. D’une région à une autre, les méthodes de production et pratiques agricoles varient. Tout de même, les étapes agronomiques de base restent communes. Le pois bambara se pratique en culture pure, en rotation et en association avec des céréales, d'autres légumineuses ou des tubercules. Talkag le site d’information agricole en choisissant ce sujet veut vulgariser cette culture à sa juste valeur.





LES TECHNIQUES CULTURALES DU VOANDZOU





Préparation du terrain



D’abord, il faut rappeler que le pois bambara s’adapte aux sols peu fertiles à faible fourniture d’azote, mais il est sensible aux problèmes d’alimentation hydrique.

Ensuite, il est recommandés des parcelles plates ou de faibles pentes. Naturellement, il faudra défricher les jeunes jachères ou faire un désherbage complet des parcelles récoltées. Le labour est très indispensable dans l'amélioration du rendement. En culture pure, la culture sur billons ou planches après un labour profond est souhaitable.

Sur des parcelles à fortes pentes, il est souhaitable d’installer des structures antiérosives. Le plus souvent , quatre planches de 1m x 10m sont mises en place sur un are.







Le semis



Concernant les semences, il est conseillé de sélectionner les plus grosses graines et leur traitement est souhaitable avant l’opération du semis .

La profondeur de semis et l'humidité du sol influencent la levée et le développement des plantules.

Le semis est direct et se fait en poquet d'une à trois graines dans des trous de 20 cm de diamètre à une profondeur dépendant du type de sol : 2,5 cm sur sol lourd et 5 à 7,5 cm sur sol meuble.

Le taux de germination peut être amélioré par un meilleur conditionnement des graines.

La distance entre chaque trou varie selon la date de semis. Ainsi, on a 50 cm pour des semis entre Novembre et Décembre et 30 à 40 cm pour des semis entre janvier et février .

En culture pluviale, il est souhaitable d'avoir une profondeur de semis d’au moins 6 cm dans les sols sableux, mais les paysans sèment souvent moins profondément.

La culture pure se fait généralement à forte densité et les semis en ligne sur billon ou planche sont toujours souhaitable. L'écartement sur une ligne de semis varie de 10 à 90 cm.

En Afrique, on observe une variation du rendement selon les régions et la densité de culture.

Les trous où rien n’a poussé sont complétés après 15 jours.







Entretien et fertilisation du pois de terre



Comme toutes les cultures, L'enherbement de celle du voandzou constitue un sérieux handicap tout au long de son cycle. Ainsi, son contrôle nécessite un sarclage régulier de la parcelle durant le cycle végétatif, notamment de la levée des plantules à la fructification.

Le premier sarclage se réalise généralement au bout de 20 jours après la levée. Le second sarclage se réalise environ un mois après le 1er sarclage, avant la formation des pois. Chaque pied de pois de terre peut être buté à ce moment.

Le sarclage chimique par application d'herbicide de pré-émergence et de post émergence donne de bons résultats.

Le pois de terre produit son propre azote ; un apport d’engrais supérieur aux doses préconisées entraîne une augmentation du développement végétatif mais une baisse de production de grains. Même si le pois de terre se contente de terres médiocres, une fertilisation organique est la bienvenue pour accroître les rendements. En fumier de parc, le dosage est de 5 tonnes/ha, soit 2 mains par poquet





La récolte du voandzou



La récolte intervient après 80 à 270 jours. À cette période, la plante est physiologiquement mature. Le dessèchement total des feuilles et le brunissement de la paroi interne des gousses marquent cette étape.

Avant tout, il faut rappeler que le développement des gousses précède la maturation des graines; une trop forte humidité du sol au cours de cette phase ou une sécheresse prolongée ; réduit le rendement du pois de terre.

L’opération de récolte consiste à arracher les pieds de voandzou matures et à fouiller le sol afin de récupérer les gousses enfouies.

Le rendement varie de 15 à 20 kg par are de pois de terre sec décortiqué. Les fluctuations de rendement selon les années sont grandes dans le cas de la culture du voandzou et dépendent principalement de la pluviométrie.







ASSOCIATION ET ROTATION DU VOANDZOU





Grâce à ces nodules fixateurs d’azote, le pois de terre permet de reconstituer les nutriments du sol, qui seront alors disponibles pour les cultures suivantes en rotation comme le manioc, l’igname, le riz pluvial, le maïs...

C’est en cela, le pois de terre constitue un excellent précédent pour une culture annuelle ou d'arrière-saison.

Sa tolérance à l’ombrage permet de le cultiver en association. Ainsi, il se cultive souvent en culture intercalée avec des céréales, d’autres légumes secs, des cultures à racines et à tubercules, ou des légumes. On le cultive souvent en association avec du maïs, du sorgho, du mil, de l’arachide ou du niébé.



















En somme, nous pouvons remarquer que la culture du pois bambara est peu exigeante. Elle est bénéfique sur le plan nutritionnel et agronomique. Mais force est de constater le faible taux de vulgarisation dont elle fait l’objet. Ceci dit, la plateforme Talkag ; dans sa mission de vulgarisation agricole se propose de dévoiler le potentiel de toutes ces cultures négligées et méconnues. Rappelons qu’en ce qui concerne le voandzou, il nécessite tout de même contrôle et/ou traitement. Ce, durant tout le cycle et après la récolte ; contre les ravageurs et/ou maladies.



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