Aujourd'hui, il est nécessaire que les décideurs profitent de cette crise pour opérer une transition vers un modèle agricole et alimentaire à la hauteur des défis démographiques du continent. En effet, selon la Banque mondiale, le continent africain abritera plus de 2 milliards de personnes en 2050. Pour opérer cette transformation de notre modèle agricole, la définition des actes prioritaires est indispensable .
Les solutions adéquates pour atténuer les effets de la pandémie de la COVID-19 sur la production doivent être identifiées. L’accent doit être mis sur une mini-mécanisation appropriée qui permettra aux agriculteurs de compenser le manque de travail manuel et de se conformer efficacement à la distanciation sociale. En Afrique, le niveau de mécanisation de l’agriculture est très faible. Le passage direct de la culture manuelle à la motorisation peut poser certains problèmes d’adaptation ou de perte de certaines catégories d’emploi. Néanmoins, la mini-mécanisation, où l’individu peut être le seul à manipuler l’équipement en évitant tout contact et en respectant la distanciation sociale, peut aider à prévenir la contamination par la COVID-19 pendant les opérations de production. En outre, le mécanisme d’exploitation conjointe d’équipements agricoles lourds (tracteur, batteuse, moissonneuse-batteuse, etc.) par le biais d’approches de prestations de services payants, de location et d’autres services de rotation, pourrait grandement contribuer à atténuer les problèmes de main-d’œuvre. Les réseaux de brigades phytosanitaires équipés pour traiter les exploitations agricoles selon le principe de la rémunération à l’acte, peuvent être bénéfiques en offrant des services aux agriculteurs qui ne disposent pas du matériel nécessaire ou de la main-d’œuvre adéquate.
Accès aux intrants agricoles : La formation technique, l’animation et l’encadrement des organisations de producteurs de base tels que les groupements, les coopératives et les unions de coopératives doivent être encouragés et soutenus. En outre, les gouvernements et les partenaires du développement devraient soutenir la distribution d’intrants aux agriculteurs vulnérables. De plus, les revendeurs d’intrants, ainsi que les agents de vulgarisation, devraient recevoir une éducation sanitaire de base sur la COVID-19 tout en facilitant leur déplacement dans les zones rurales. Ces agents pourraient également être associés à l’éducation des agriculteurs sur l’hygiène de base liée à la COVID-19 dans les zones rurales.
Gestion post-récolte : Pour atténuer les pertes post-récolte, les agriculteurs doivent améliorer leur capacité de stockage au niveau de l’exploitation avec les greniers améliorés et autres moyens de stockage hermétiques, principalement la technologie de sac à triple fonds ou triple ensachage recommandée pour la protection des graines et des semences de céréales et autres graines contre les pertes post-récolte dues aux attaques des insectes.
L’offre de services d’appui-conseil et de vulgarisation : Les activités de conseil agricole et le suivi de la campagne de production doivent se poursuivre sous une autre forme, en privilégiant le travail à distance par les nouvelles technologies de l’information et de la communication là où cela est possible et également par le biais de mini-vidéos pouvant être diffusées sur les téléphones portables, les brochures, les affiches, et les programmes télé et radiodiffusés.
#Solutions #COVID_19 #Vulgarisation_agricole #Intrants_agricoles #Pertes_post-récolte #Production_agricole #Afrique
SOURCE: www.coraf.org
LIRE AUSSI: Les impacts de la COVID-19 sur la production agricole en Afrique: Limitations des services d’appui-conseil et de vulgarisation=>>>
www.talkag.com