Les espèces de Striga parasitent notamment le maïs, le millet, le sorgho, la canne à sucre, le riz, les légumineuses, et de nombreuses graminées adventices. Elles sont capables de réduire considérablement les rendements, et dans certains cas, d'anéantir la récolte.



Les Striga sont des plantes herbacées à feuilles allongées et étroites, à fleurs bilabiées, violettes à rougeâtres. Elles mesurent rarement plus de 50 cm. Les graines minuscules sont produites en très grand nombre (100.000 par pied) et peuvent conserver leur pouvoir germinatif très longtemps (20 ans). Elles ne germent qu'après une période de dormance de 4 à 6 mois, et seulement à proximité des racines de certaines plantes. Les plantules ne peuvent se développer qu'en parasitant à l'aide de suçoirs les racines de la plante hôte. Une fois levées, elles assurent une partie de leur nutrition grâce à la photosynthèse. A ce stade, les dégâts occasionnés à la culture, qui est placée en état de stress hydrique et de sous-alimentation minérale et organique, sont déjà très importants. Les fortes infestations se manifestent essentiellement dans les champs de sorgho et de maïs surtout sur sol pauvre, et peuvent engendrer des chutes de rendement supérieures à 75 %. Les espèces de Striga les plus communes sont: S. asiatica, S. forbesii, S. gesnerioides et S. hermonthica. Il convient d'éviter que les Striga ne fructifient en arrachant et en brûlant systématiquement toutes les plantes avant leur floraison. Un ensemble de techniques culturales permettent de limiter l'incidence des Striga: semis précoce, fumure organique, rotation avec des cultures comme l'arachide ou le soja qui, comme le maïs ou le sorgho, sécrètent dans le sol la substance qui provoque la germination des graines de Striga, mais ne permettent pas le développement des plantules jusqu'au stade de la floraison. Il existe des variétés de sorgho résistantes ou tolérantes vis-à-vis des Striga. La lutte chimique est difficile à mettre en œuvre et coûteuse.

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SOURCE: www.nzdl.org