Comme dans beaucoup de pays d’Afrique subsaharienne, le manioc est l’une des plantes les plus importantes dans la mesure où elle joue un rôle vital dans cinq domaines qui influencent les conditions d’existence des millions de personnes. Malgré les conditions relativement favorables, la filière peine à se développer.
Les premières difficultés de la filière manioc sont liées à l’accès difficiles aux variétés améliorées. Des centres de recherches autour du manioc existent. Ils ont pour mission d’améliorer le rendement en introduisant des tubercules de qualité supérieure. Seulement, il y a un écart de connaissance entre les chercheurs et les planteurs, bien souvent analphabètes ou ignorants. Aussi, les obstacles sont du domaine du transport. Ils sont surtout liés aux Infrastructures routières. « Il existe une réelle difficulté pour sortir le manioc récolté depuis les zones rurales jusqu’aux zones urbaines » se désole Aminatou Sangaré, cultivatrice centrafricaine. La logistique est un frein. Les camions utilisés ne sont pas toujours adaptés pour transporter le manioc dans des conditions adéquates et de sécurité. « Le coût du transport est d’ailleurs trop élevé dans ces circonstances » s’offusque Miriam Ndong cultivatrice gabonaise. Le problème de conditionnement est également là avec son lot de stress. Surtout pour les racines, denrée hautement périssable. Robertine Debemle, chef d’une petite unité de transformation du manioc au Tchad éprouve de sérieuses difficultés à conserver ses produits faute d’emballages disponibles. Les pertes dans le chiffre d’affaire, c’est pas ce qui se fait le moins rare. N’oublions pas aussi qu’à cause des changements climatiques les rendements baissent, les gains chutent.
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