Payer le paysan au juste prix pour l’encourager à produire qualité.
Pour avoir du cacao de qualité, il va déjà falloir commencer par payer le paysan au juste prix afin de l’encourager à employer des personnes adultes qu’il pourra lui aussi rémunérer correctement pour qu’ils subviennent à leurs besoins. Bien payer le cacao serait une preuve de la valeur qu’accordent les consommateurs à ce produit qui ne tombe pas encore du ciel. L’on peut donc comprendre aisément la Côte d'Ivoire et le Ghana, qui ont déclaré suspendre jusqu'à nouvel ordre la vente de fèves de cacao sur la campagne 2020/21 et, apparemment, jusqu'à ce que le prix plancher entre en vigueur. Cette décision ivoiro-ghanéenne est le fruit d'une volonté politique des deux pays manifestée depuis près de deux ans, depuis la grande instabilité des cours de 2016 qui a coûté si cher aux deux pays. Au fil des réunions, ils ont petit à petit rapproché leurs mécanismes de fonctionnement des filières et harmonisé leurs politiques afin de présenter un front plus uni face à des géants mondiaux du cacao et les marchés mondiaux.